J’ai conservé cet article (d’ancienne génération), en complément de la vidéo disponible ci-dessus. Cet article date de la v1.5 du blog. Il n’est sans doute pas parfait, mais cela ne m’a pas empêché de le conserver afin que tu puisses, tout comme moi, y jeter un œil à l’occasion et pourquoi pas, en faire la promotion sur les réseaux sociaux 😉
Klark D.
Introduction :
Mes amis et moi-même sommes avant tout des passionnés de musiques électroniques (tous styles confondus, hors mainstream). Nous collectionnons et mixons du vinyle depuis de nombreuses années. J’ai d’ailleurs acquis les bases du calage au tempo sur les MK2 de l’un de mes meilleurs potes, Rog, créateur du label Asile Audio. Je te propose donc au travers de cet article, de revenir sur le cursus qui m’a conduit à partager ma passion pour la musique électronique et le vinyle, avec toi, sur ce blog.
De Liver des champs à blogueur sur la toile !
Rog et moi-même, nous nous sommes rencontrés un peu par hasard. À l’époque, je faisais déjà partie intégrante du Sound System FLS, dans le Haut-Rhin, en Alsace. Nous bougions pratiquement tous les weekends de l’année, de 2002 à 2006. À l’origine, le crew était constitué de trois personnes : Alex’ (Cortex FLS), Steev (Minus), et moi-même (Le globuleux, aka KyFTeK aka Klark D).
Nous étions les membres fondateurs à l’origine du projet « Fort Le Son ». Nous pratiquions le live machines en Free Party depuis quelque temps, et nous étions à la recherche d’un DJ spécialisé dans le 33/45 tours, histoire de compléter l’équipe. C’est à ce moment que Rog nous a rejoints.
Nous étions très présents dans les soirées et les teufs alsaciennes. Nous nous impliquions corps et âme dans le mouvement. Au plus fort de notre activité, nous recherchions un nouveau spot par semaine : c’était génial^^. Nous avons eu la chance de collaborer avec de nombreux Sound Systems tels que les NC Crew (ah, le fameux bunker de Stetten^^), les UTK, les VTR, les Oblik DFK… les Systematek également.
Les prises de contact étaient multiples. Et à cette période, la loi Mariani n’existait pas encore ! Même après qu’elle ait été votée sous l’ère Sarkozy, elle ne fut pas appliquée de suite par chez nous…
Un sentiment de liberté incommensurable s’emparait de nous à chacun de nos posages ; à l’époque, pour ma part, c’était le frisson ultime !
Klark D.
La Free, véritable tremplin pour artistes en devenir :
Quelle motivation nous avions ! Et tous ces rituels qui nous prenaient littéralement aux tripes : le déballage des machines (Korg EMX/ESX1 — EA1/ER1-MK2, Yamaha RM1X, PC sous Ableton Live, platines Technics, tables de mix, etc.), la préparation du groupe, le tirage des câbles, le déchargement et le placement des caissons… Pour enfin pouvoir tirer la corde du lanceur et… entamer la soirée !
Le live, le contact avec les gens, la foule et les organisateurs… Tant de moments forts que nous n’aurions jamais vécues autrement. Des expériences véritablement intéressantes et enrichissantes : jouer dans le coin de Strasbourg, ou dans des Tekos (Teknival), notamment ceux de Marigny et de Chavannes… Jouer sur des murs de 25 kW, organiser des multisons !
La teuf, c’est un véritable tremplin pour les DJ et livres débutants ! On apprend tellement et surtout, on apprend rapidement ! À cette époque, j’étais loin de m’imaginer devenir blogueur/webmestre pour LeDiscographe.fr, le blog spécialisé dans le vinyle et les musiques électroniques alternatives…
Tout ce qui monte doit redescendre…
La lune de miel avec la Free, cela ne dure pas… en tout cas, pas d’après mon humble expérience. La mentalité de quelques nouveaux arrivants n’aidant en rien… Le monde de la teuf, de la Free, ça commençait sérieusement à me gonfler ! En effet, comme beaucoup d’autres crews avant ET après nous (qu’ils soient plus ou moins connus), nous avons été touchés par des soucis similaires à beaucoup d’autres ! À vrai dire, j’ai fini par saturer.
L’équipe, en s’agrandissant, attirait une faune assez impressionnante d’éléments perturbateurs. Ces gens devenaient de plus en plus indésirables à la longue. Ils déteignaient sur moi… C’était le genre de personnes qui n’étaient clairement pas là pour ce que nous faisions, mais plutôt pour « profiter », d’une manière ou d’une autre. Ces gens-là n’avaient pas la vision des membres du groupe FLS, et encore moins celle des NC Crew. Et je ne te parle même pas de l’effet « groupies », et de la dope…
De ce fait, je me suis résolu à prendre certaines décisions : arrêter la teuf, changer de route, et dégager certaines de mes relations. Ça tombait bien, car c’est à cette période que je venais de sortir ma premier track sur le label Astrofonik : Jumpin Moving sur l’Astroprojekt 07. Comme une sorte de consécration vis-à-vis de cette période à laquelle je souhaitais dire stop.
Faire du son en Free Party, c’était génial ! Mais cela nous coûtait énormément et sur tous les plans ! Et puis, sans modèle économique viable, l’impulsion d’un Sound System s’essouffle vite… Dans le meilleur des cas, tu tiens deux ou trois ans comme ça… Au final, on bricolait plus qu’autre chose… Je pense simplement que nous n’étions pas prêts à nous professionnaliser. Et moi le premier !
Et puis bon, les donations, voilà quoi ! ce n’est pas folichon ! À cela il fallait ajouter l’arrivée dans nos campagnes de gendarmes appliquant à la lettre les directives de la fameuse loi Mariani. Histoire de faire du chiffre… mais pas seulement.
D’un seul coup, c’en était fini de la Free Party facile, naïve et innocente…
Klark D.
La fin d’une utopie :
J’avais fini de rêver, j’en avais fini avec les idées utopistes… Du coup, je me suis posé pendant plusieurs années, j’ai même laissé de côté ma musique (c’était aux alentours de 2007/2008), l’objectif visé alors était de rester concentré à 100 % sur ma carrière professionnelle dans l’automobile. Rog quant à lui, avait déménagé. Nous nous étions perdus de vue jusqu’à son retour en Alsace, au courant du mois de mai 2016. Les autres membres des FLS, Steev et Alex, ont quant à eux tracé leur route. Ils ont continué leur petit bonhomme de chemin, tout simplement.
Par la suite, d’autres volontaires ont étoffé les rangs des FLS…. Plus de dix années, ce sont entre temps écoulés. Depuis, j’ai eu plusieurs opportunités de prestations live (plutôt des DJ sets vinyles), des demandes de Sound System (les FLS bien entendu et les 1D6 aussi…). C’est toujours un plaisir de pouvoir se produire pour le public (surtout quand tout se passe comme prévu^^)… Et même si je ne cherche plus les prestations scéniques, à ce jour, je les envisage à nouveau.
Certes, mes collègues et moi-même n’organisons plus de soirées ensemble. Mais cela n’a pas empêché ma passion pour le mix vinyle (ainsi que la production audio), de refaire surface avec force et vigueur aux alentours de 2012 ! Cela me démangeait tellement ! J’ai donc repris là où j’avais « stoppé » la « machine créative » ; j’ai repris en main mes platines en 2013 et la production musicale a là toute fin 2016. Depuis, j’ai largement rattrapé mon retard !
Et alors ? Comment allais-je faire dorénavant pour toucher un nouveau public, partager ma passion et mon enthousiasme avec celui-ci, dix années après la fin de ma période teufs ? C’est en 2015 que je trouvais finalement la solution qui me convenait le plus : le blogging^^ !
Klark d.
LeDiscographe.fr : nouveau blog, nouvelle étape.
C’était décidé. À l’avenir, j’enregistrerais des podcasts, et je m’appliquerais à écrire des articles… Tout en essayant de surmonter les difficultés inhérentes à ce type d’activité ! Ce qui est cool avec le web 2.0, c’est qu’on est plus obligé d’aller exprès en soirée pour partager sa passion et sa musique avec les gens. De plus, avec la newsletter que j’ai mise en place dernièrement, les personnes inscrites seront inscrites dorénavant prévenues dès qu’un nouvel article ou un autre type de contenu sera disponible^^ ! Idem pour les produits disponibles en boutique. Cool non ?
Bref ! Avant de prendre ma décision d’arrêter les teufs, je pensais déjà ouvrir un site internet. C’est une idée que je gardais réellement dans un coin de ma tête depuis… 2007 ! Au début, je pensais plutôt à un net label… Un truc tout ce qu’il y a de plus commun à l’heure actuelle.
Cependant le nombre grandissant de projets similaires sur la toile au même moment, ainsi que le manque de visibilité latent de certains labels indépendants… Tout cela ne me confortait pas vraiment à l’idée de départ. J’ai donc pris mon temps et finalement, c’est à la fin de l’année 2015 que je lançais mon petit blog intitulé LeDiscographe.fr.
Et au courant de l’année suivante, Rog me rejoignait dans l’aventure. Sa culture pointue en matière de musique électronique était un véritable atout pour ce blog, comme pour les internautes, car cela nous permettait de toucher un public plus spécifique encore… À ce jour, Rog détient le statut de contributeur honorifique du Discographe. En effet, il ne produit plus de contenu, car il a créé son propre label. Il a dorénavant d’autres chats à fouetter^^.
Et voilà ! La suite de l’histoire tu la connais sans doute. Cela fait maintenant cinq ans que le blog existe, et que je produis du contenu afin de partager avec toi ma passion, et surtout : afin de t’aider à dénicher de bons skeuds, tout au long de l’année. Dorénavant, ce sera l’une des missions principales de ce portail ! Promouvoir la culture de la musique électronique alternative, principalement au travers du format vinyle pour tous les mordus de ziks électroniques qui en veulent^^.
Klark d.
Remerciements spéciaux à Gérald (ex NC Crew), pour les quelques photos qu’il m’a fourni. C’est super cool^^ 🙂
Tu as aimé cet article ? Alors, je t’invite vraiment à le partager autour de toi et surtout, à t’inscrire à la newsletter, car elle te donnera accès, tout au long de l’année, à de nombreux contenus supplémentaires en totale exclusivité^^ ! Pense également à me suivre sur Facebook, Instagram & Twitter, ainsi que sur le Chanel YouTube officiel du blog LeDiscographe.fr. Peace !
Klark D. pour LeDiscographe.fr